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29 janvier 2018 1 29 /01 /janvier /2018 19:00


 

« Paris est une fête », disait l’autre, il y a très longtemps entre deux Daiquiri. Ces jours ci, sous la pluie incessante, les pieds dU Zouave largement dans l’eau, on pourrait se laisser aller à en douter. Lorsque le métro est bondé, la voiture à la fourrière, le RER en panne ou qu’il n’y a plus la bonne taille de boots en solde, le jour où vous vous décidez à y aller, Hemingway du haut de son tabouret au bar du Ritz avec son pote Gary Cooper ne pourrait vous convaincre des vertus de cette prétendue  fête parisienne.
Et pourtant ! vous le savez, il faut voir (et boire) le verre à moitié plein et il y a tout de même  des semaines où la vie parisienne reprend de son lustre et nous la belle humeur. On pourrait même se surprendre à aimer l’hiver à Paris quand ça se réchauffe, s’agite et ça se met à sourire. On se retrouve donc sur une péniche ( et oui, c’est possible) avec des jeunes gens et des jeunes filles qui ont bien sur un petit peu vieilli  mais pas assez pour renoncer à escalader la passerelle que la Seine en furie a posé à la verticale ou presque. Mais qui ne risque rien n’a rien et les aficionados le savent et n’ont pas froid aux yeux. Et même mon ami Vincent qui ose le scooter, s’amuse à tutoyer les portières des taxis qui s'ouvrent inopinément dans une espèce de  Porta Gayola qui aurait pu mal finir. « Fais gaffe » Vincent, tu n’as plus 20 ans et ça va finir par se voir.  L’aficion n’a que l’âge de ses artères et pas celui de César Franck dont l’histoire ne dit pas si il était aficionado, tant pis pour lui. Malgré tout, Le CTP et ses 70 ans porte encore beau, nous réservant de ces fulgurances et de ces petits bonheur que l’aficion seule sait nous réserver. Ce soir là, ce fut le maestro Luis Francisco Espla qui nous réserva un quite à la fois malicieux et homérique sur le thème de l’Odyssée. Il y évoqua nos quêtes initiatiques, sans fin, et avec, les récits qu’on en fait, ces fictions qui occupent nos vies, et finalement comptent autant que les faits bruts. Espla est un grand artiste et un  penseur. Il fait partie de ces individus qui savent éclairer nos vies,  notre monde. Ma réflexion à chaque fois s’en trouve enrichie et ma vie moins conne, moins ordinaire. C’est sans doute ce que j’aime avec les gens du toro, cette intelligence, cette poésie et cette vision du monde, à la fois enjouée, élégante, pragmatique et enthousiasmante. Paris même les pieds dans l’eau est une ville taurine et l’aficion y est vivante et entretenue. Une tradition taurine ininterrompue… depuis la rue Pergolèse ? Alors, que fait on, non je plaisante, on peut rêver.
Deux jours plus tard, dans cette belle semaine humide mais finalement assez festive, un éleveur de Toros faisait le paseo au Ruedo Newton, belle rencontre encore avec ce passionné, généreux et un peu fou qui rêve de Toros depuis le début de sa vie. Et quelle vie ! Une vie faite de rencontres et où le hasard n’existe pas, parce que ce qui parait fortuit pour les uns, est une opportunité à saisir pour celui là. Passionné et passionnant , sincère et généreux, Robert Margé a triomphé au Ruedo et encore une fois prouvé l’intelligence, la créativité, et le bon sens des gens du toro.


Jeudi le temps de continuer à lire le dernier livre de Paul Auster, ( je sais , il n’a rien de taurin mais il est excellent quand même ) et on se retrouve dans un train dès le vendredi pour Mejanes, autre rendez vous des aficionados. Triomphe du président Perron et de son équipe, belle rencontre avec Juan Bautista honoré par les deux commissions taurines du Sud Ouest et du Sud Est. Jean Baptiste a le triomphe modeste mais que c’est agréable de le retrouver épanoui et chaleureux, plein d’humour et content d’être la.

L’ÂG de l’UCTPR est un moment unique, sans doute un des plus grands rassemblements taurins hors temporada. On y croise tous ceux qui comptent. On se réjouit des cartels de Istres. On se donne rendez vous, à Arles, à Nimes, à Vic, et à Paris… parce que définitivement Paris est une fête, c’est sur.

Allez servez moi un Pacific, le Pacific de l’amitié pour fêter ça. On se retrouve très  vite au Ruedo avec de belles surprises.

 

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